Cette série d’articles est constituée d’extraits du livre de Guy Dechesne « Un siècle d’antimilitarisme révolutionnaire, Socialistes, syndicalistes, anarchistes et féministes, 1849-1939 » édité par l’Atelier de création libertaire en octobre 2021.
216 pages, ISBN : 978-2-35104-161-1
http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Un-siecle-d-antimilitarisme-revolutionnaire.html
Plan1. Le prolétariat contre la guerre 2. La CGT et l’Internationale ouvrière 3. Le déclin de l’antimilitarisme révolutionnaire La Première guerre mondiale 5. Chapitre suivant : Socialistes et syndicalistes minoritaires, anarchistes et féministes contre la guerre |
La Première guerre mondiale
1. L’Union sacrée
Alors que diminuent les effectifs de la CGT en crise, le Parti socialiste emporte 102 sièges aux élections législatives de 1914, soit, au détriment de la droite, 27 de plus qu’en 1910.
Pour prévenir et empêcher la guerre et pour imposer aux gouvernements le recours à l’arbitrage, le Congrès [du parti du 16 juillet 1914] considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière simultanément et internationalement organisée dans les pays intéressés, ainsi que l’agitation et l’action populaires sous les formes les plus actives[1].
Chacun sait pourtant que les gouvernements n’envisagent aucun arbitrage. Le lendemain, L’Aurore, prémonitoire, commente :
Les résolutions du Congrès Socialiste ne doivent effrayer personne. Elles sont, à notre avis, de pure forme. Personne ne croit qu’une grève générale puisse, à un moment donné, et surtout lors d’une déclaration de guerre entre deux peuples, être simultanée. L’état actuel de l’Europe interdit tout espoir à ce sujet[2].
Pourquoi Jean Jaurès a-t-il défendu cette proposition ? Selon Annie Kriegel[3], il ambitionne contre la guerre l’alliance internationale entre les mouvements socialistes et syndicalistes et espère des concessions de toutes parts. Pour lui, les syndicats doivent glisser d’une aléatoire grève insurrectionnelle à la grève ouvrière, c’est-à-dire accorder la priorité à la paix. Il est éloigné des conceptions léninistes qui veulent utiliser la guerre comme outil révolutionnaire et craint que l’Allemagne ne déclare la guerre en croyant la France affaiblie par un mot d’ordre insurrectionnel. Pour parer aux objections des guesdistes de son parti et des socialistes allemands et autrichiens, tous défavorables à la grève générale, il entoure cette dernière de conditions : un préalable, qu’elle soit « simultanément et internationalement organisée » et un objectif immédiat, « le recours à l’arbitrage », « pour prévenir et empêcher la guerre » et non pour l’arrêter une fois déclarée. Il défend encore le 19 juillet l’indispensable simultanéité internationale de la grève pour « établir un concert des prolétaires des deux pays sur lesquels se lève la menace de l’orage » et « pour sauver à la fois la paix et la patrie[4]. » Il fait toutes ses démarches dans la perspective du congrès de l’Internationale ouvrière prévu prochainement où il espère rallier le SPD à ses vues sans être gêné par le radicalisme de la CGT. Celle-ci va en effet abandonner les décisions antimilitaristes de ses congrès et se rallier à la ligne du Parti socialiste comme Jaurès l’espérait, mais trop tard pour qu’il le sache : le soir même de son assassinat.
Le 23 juillet 1914, l’ultimatum austro-hongrois à la Serbie est une des dernières marches dans l’escalade vers la guerre mondiale. « Le tumulte des événements se précipite dans un monde obscur et affolé. » déplore Jean Jaurès[5]. Le 27 juillet, à l’appel lancé le matin même par le quotidien La Bataille syndicaliste, des milliers de personnes manifestent à Paris contre la guerre[6]. « Il apparaîtra clairement que la C. G. T. prend toutes ses dispositions pour réaliser la grève générale inscrite par tous ses congrès en tête de ses moyens d’action en cas de conflit armé international. », commente l’organe du Parti Radical et radical socialiste[7]. Gustave Hervé affirme pourtant :
S’il y a quelque chose qui est certain, c’est que ni le Parti socialiste, ni la C.G.T., ni personne ne tentera quoi que ce soit contre la mobilisation[8].
L’Internationale, dont l’optimisme est désemparé par la rapidité de la crise, est totalement impuissante à opposer un front commun. Le 28 juillet, quelques heures avant la déclaration de guerre à la Serbie, L’Humanité[9] publie trois manifestes séparés des sections française, allemande et italienne de l’Internationale qui en appellent à leurs gouvernements respectifs. « Le gouvernement français dans la crise présente a le souci très net et très sincère d’écarter ou d’atténuer les risques de conflits. », estime le PS.
Avant une manifestation anti-belliciste appelée par les syndicats, Miguel Almereyda réclame « Du sang froid [10]! » :
Quand la vie de millions d’hommes et l’avenir de la civilisation sont en jeu, le devoir est d’imposer légalement silence aux énergumènes de droite et aux têtes brûlées de gauche.
Le Comité confédéral de la CGT publie un manifeste en faveur de la paix qui déclare notamment que
les gouvernants de ce pays ont le peuple français avec eux si, comme on le dit, ils travaillent sincèrement à la paix[11].
Faute d’appeler à la grève, il s’aligne sur la position minimaliste de l’Internationale et « réclame de toutes les organisations ouvrières une attitude ferme. » Alfred Rosmer écrit à Pierre Monatte, son ami à La Vie ouvrière,
On se met à la remorque des pacifistes de gouvernement. Tout cela te donne une idée du désarroi qui règne ici[12].
Néanmoins, des rassemblements anti-guerre ont lieu dans plusieurs villes, par exemple de 20 000 personnes à Lyon. La féministe et pacifiste Hélène Brion, du comité confédéral, appelle les femmes à manifester[13].
L’antimilitarisme ne résiste pas à l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, et au déclenchement de la Première guerre mondiale. La conscience de classe s’efface devant le patriotisme. La station de métro Rue d’Allemagne est rebaptisée Jean Jaurès dès le lendemain de la mort du leader socialiste.
Les militants redoutent l’arrestation imminente prévue en cas de mobilisation générale des antimilitaristes recensés par la gendarmerie dans le Carnet B. Le ministre de la Guerre, le radical Adolphe Messimy, demande au Conseil des ministres du 29 juillet :
Laissez- moi la guillotine et je garantis la victoire ! Que ces gens-là ne s’imaginent pas qu’ils seront simplement enfermés en prison. […] Nous les enverrons aux premières lignes de feu ; s’ils ne marchent pas, eh bien ! ils recevront des balles par devant et par derrière. Après, nous en serons débarrassés[14].
Louis Malvy, ministre de l’Intérieur, est le seul à protester. Il reçoit l’ex-anarchiste Almereyda qui le convainc de renoncer aux arrestations des recensés du Carnet B[15] et qui dira que, à la suite de son intervention, les anarchistes sont les meilleurs agents de la défense nationale. « Je ne ferais rien pour arrêter la guerre. », affirme-t-il[16]. Il rejette
l’injure de croire qu’en cas de guerre défensive, nous serions assez criminels pour nous opposer à la mobilisation. […] Je considérerais comme un outrage sanglant d’être tenu à l’écart de la défense nationale[17].
À la quasi-unanimité, le Comité confédéral de la CGT renonce à l’appel à la grève générale. Après l’ordre de mobilisation du 1er août, les syndicalistes et les anarchistes constatent leur démoralisante impuissance. Le 2 août, le meeting du PS prévu « contre la guerre » devient « pour la défense nationale ». À l’exception des russes et des roumains, tous les partis socialistes collaborent à leur propre défense nationale (Union sacrée en France, Burgfrieden en Allemagne).
Le syndicalisme officiel, représenté par Jouhaux, secrétaire général de la C.G.T., perdit ses couleurs en vingt-quatre heures. Il avait rejeté « l’étatisme » en temps de paix ; il se mit à genoux devant l’État en temps de guerre[18]. (Trotski)
En effet, Jouhaux déclarait deux ans plus tôt :
Nous empêcherons la mobilisation, les tueries fratricides, par la mobilisation des forces ouvrières. […] Guerre à la guerre par tous les moyens, même les plus violents [19]!
Le 4 août, le gouvernement a convié avec succès toutes les tendances politiques aux obsèques de Jean Jaurès comme symbole de la concorde nationale face à la guerre déclarée par l’Allemagne. Léon Jouhaux déclare :
Avant d’aller au grand massacre, au nom des travailleurs qui sont partis, au nom de ceux qui vont partir et dont je suis, je crie devant ce cercueil toute notre haine de l’impérialisme. […] Jaurès, ton souvenir impérissable nous guidera dans la lutte terrible où nous entrons. Il se dressera devant nous comme un flambeau que la tourmente ne pourra éteindre[20].
Enthousiasmé par ce discours, « le plus beau de la journée », l’ultra-nationaliste Maurice Barrès a cette envolée lyrique :
Avant même qu’elle ait jeté sur notre nation sa pluie de sang, la guerre, rien que par ses approches, nous fait déjà sentir ses forces régénératrices. C’est une résurrection[21].
Dans L’Écho de Paris du 20 août, Barrès se dira trop heureux « de peindre avec des couleurs d’azur, d’or et d’argent les premiers feux, l’aurore de notre renaissance » et son « exaltation disciplinée » :
Quand je me retourne vers les mois passés qui furent remplis de tant d’ignominies, je me dis : Comment de ce cloaque est donc sortie cette France si pure ?
La réponse à cette question est, pour lui, que la France a été « dotée, secrètement, lentement, savamment, de la plus forte préparation à la guerre » par des militaires qui « ont justement méprisé tous ces nigauds de pacifistes qui démoralisaient les courages, en assurant que les bons Allemands ne voulaient pas la guerre. »
Dès le 4 août, la CGT rejoint « l’Union sacrée » réclamée par Poincaré contre l’Allemagne.
L’Union sacré pour la participation à la guerre est adoptée par tous les secteurs de la société. Chacun de ceux-ci pense que le conflit sera bref et qu’il favorisera ses objectifs aux détriments des autres. Les internationalistes prétendent défendre les libertés et imposer une république en Allemagne. Les nationalistes veulent mener une guerre contre le peuple germanique. Les royalistes se mettent au service de la République parce qu’elle accorde une place prééminente à l’armée.
C’est ainsi que le 8 août, La Bataille syndicale écrit :
Il n’y a pas huit jours, nous maudissions la guerre comme un odieux retour à la barbarie. Nous l’acclamons aujourd’hui comme un instrument de délivrance. […] Partez sans amertume, partez sans regret, camarades ouvriers C’est bien pour la révolution que vous allez combattre[22].
De son côté, Charles Maurras ironise dans L’Action française, organe du nationalisme intégral du 15 août : « C’est très joli de dire qu’on ne fait pas la guerre au peuple ! » et il fustige « le furor teutonicus », « cet esprit de rage grossière, de brutale forfanterie, d’arrogance démesurée » et « la sauvagerie innée des instincts de la chair et du sang allemands. »
Le 22 août, Léon Daudet, directeur du même quotidien surenchérit en xénophobie paradoxalement justifiée par la civilisation :
La civilisation exige que le Français, l’Anglais, le Russe et le Belge, maintenant qu’ils tiennent le porc allemand, le saignent sans merci sur leur billot. Alors seulement on respirera.
Malgré leurs fortes divergences, des représentants de la CGT, de l’Action française, du Parti socialiste et de l’archevêché de Paris siègent côte à côte au Comité de secours national.
Marguerite Durand féministe bourgeoise, journaliste au Figaro écrit dans son journal La Fronde :
Toutes les théories féministes seront énergiquement défendues dans ce journal quand la paix sera revenue ; mais actuellement nous sommes en temps de guerre. Il nous faut subir courageusement l’adversité, donner confiance à ceux qui partent, veiller maternellement sur ceux qui restent. Il nous faut panser des blessures physiques et consoler des peines morales.
Louis Barthou, quand il était Président du Conseil, en 1913, avait obtenu l’allongement à trois ans du service militaire. En 1916, au cours d’une conférence à Genève, il magnifie l’élan de l’Union sacrée née le 4 août 1914 :
Nous assistons au plus merveilleux des spectacles. […] Pendant des années nous avons été divisés, irrités, passionnés les uns contre les autres. Ces luttes politiques, ces luttes religieuses, ces luttes sociales… nous ont opposés les uns aux autres, dans l’ardeur d’une lutte où nous apportions un idéal différent. […] Et brusquement nous sentons le péril qui nous menace tous. La patrie plane au-dessus de nous, elle nous convie, elle nous appelle. Elle nous crie d’être unis, de n’avoir d’ennemi que l’ennemi : Je ne sais plus mon nom, je m’appelle Patrie… […] Il n’y a plus de distinctions politiques, il n’y a plus de confessions religieuses, il n’y a plus de luttes de classes.
La mobilisation des hommes réduit brutalement le lectorat du Bonnet rouge. Des subsides pour compenser la perte financière sont sollicités et obtenus sur les fonds secrets du ministre Malvy puis de la part du lobby du commerce de l’alcool et de Citroën, fabricant d’obus. Un fabricant de masques à gaz rétribue le marché obtenu du gouvernement grâce à Almereyda. « La courbe de son destin, partie des bas-fonds de Paris, montée au zénith de la combativité révolutionnaire, finissait dans la pourriture, sous les coffres-forts. », déplore, dans ses Mémoires d’un révolutionnaire[23], Victor Serge qui avait aussi écrit dans La Guerre sociale.
À l’été 1914, Gustave Hervé demande solennellement à être incorporé « dans le premier régiment d’infanterie qui partira pour la frontière. » Il s’interroge dès septembre 1914 :
L’internationale ouvrière ? qui ne voit que la guerre l’a jetée par terre ?
En 1916, il est exclu de sa fédération de la SFIO[24]. Son journal, qu’il rebaptise La Victoire, a alors un tirage supérieur à ceux du Figaro ou de L’Humanité. Il fustige le « vieux socialisme boche de lutte de classes. » Il dénigre l’esprit des Lumières et le prolétariat.
Le socialisme […] en admettant que les conditions économiques soient réalisées, ne durerait pas huit jours avec la pauvre humanité qui compose la masse des prolétaires « conscients et organisés »[25].
En 1925, il fonde le Parti de la République autoritaire[26] et, en 1935, publie une série d’articles : « C’est Pétain qu’il nous faut[27]. ». Il s’oppose cependant à l’antisémitisme, contrairement à un autre ancien rédacteur du Pioupiou de l’Yonne et de La Guerre sociale et de nombreuses publications anarchistes, Urbain Gohier. Celui-ci a toujours défendu des positions paradoxales : syndicaliste et monarchiste, antisémite mais dreyfusard par antimilitarisme. Dans des pamphlets il a prétendu que Jean Jaurès était aux ordres de l’Allemagne et menacé :
S’il y a en France un chef à ce moment-là qui soit un homme, M. Jaurès sera « collé au mur », en même temps que les affiches de mobilisation[28].
À la fin de la Deuxième guerre mondiale, il est condamné comme collaborateur et journaliste de l’hebdomadaire antisémite Au Pilori.
Opposés à l’Union sacrée, Pierre Monatte et Alfred Rosmer, du journal de la CGT La Vie ouvrière, refusent de soumettre à la censure la publication qui doit dès lors cesser de paraître. Rosmer accuse :
En France, le socialisme et le syndicalisme ont abandonné la classe ouvrière dans le moment le plus grave, le plus douloureux[29].
Libéré en 1916 après quatre années de prison, Victor Serge découvre que Jules Guesde et Marcel Sembat[30] sont ministres, qu’un avocat socialiste défend l’assassin de Jaurès, que Kropotkine et Jean Grave ont signé un appel pour la guerre, que des anarchistes sont des médaillés militaires et que bien d’autres sont morts au combat. Il commente :
Dehors, je pense que nous eussions suivi le courant et compris instantanément qu’en dépit de toutes les considérations théoriques un pays assailli, s’il n’est pas en pleine crise sociale, ne peut que se défendre ; des réflexes primordiaux jouent, infiniment supérieurs aux convictions ; le sentiment de la nation menacée prévaut[31].
En 1915, Lénine estime que « l’idéologie nationale (la tradition de 1792) » atteste « d’une défaillance petite bourgeoise […] qui fut une des causes de l’échec de la Commune[32]. »
L’historien Michel Winock explique ainsi le patriotisme des socialistes :
Les socialismes français et allemand sont déjà trop intégrés à leurs patries respectives pour n’en être pas solidaires. L’antipatriotisme d’un Lénine, qui prendra, la guerre venue, la forme du « défaitisme révolutionnaire » […] n’était possible que là où le socialisme s’opposait absolument au régime politique établi, que là où, interdit et traqué, il ne pouvait envisager de progresser et de triompher que par l’écroulement de l’État en place, que là où les révolutionnaires n’avaient à perdre que leurs chaînes — fût-ce au prix de la défaite militaire[33].
Plan1. Le prolétariat contre la guerre 2. La CGT et l’Internationale ouvrière 3. Le déclin de l’antimilitarisme révolutionnaire La Première guerre mondiale 5. Chapitre suivant : Socialistes et syndicalistes minoritaires, anarchistes et féministes contre la guerre |
[1] « La question de l’Impérialisme devant le Congrès Socialiste », L’Humanité, n° 3743, 17 juillet 1914.
[2] Maxime Vuillaume, « Contre la guerre », L’Aurore n° 6 070, 17 juillet 1914, p. 1.
[3] Annie Kriegel, « Jaurès en juillet 1914 », Le Mouvement social n° 49, « 1914 : La guerre et la classe ouvrière européenne », octobre-décembre 1964, p. 63-77.
[4] Jean Jaurès, « Ridicule sophisme », L’Humanité, n° 3745, 19 juillet 1914, p. 1.
[5] « Le temps de penser », L’Humanité, n° 3754, 28 juillet 1914, p. 1.
[6] « La soirée sur les boulevards, Bagarres, Chants révolutionnaires, Agents blessés, 800 arrestations », Le petit Parisien, n° 13 786, 28 juillet 1914, p. 3.
[7] « La C. G. T. mobilise contre la guerre », Le Radical, 28 juillet 1914, p. 4.
[8] Gustave Hervé, La Guerre sociale, 28 juillet 1914, cité par Le Bonnet rouge, n° 146, 31 juillet 1914, p. 2.
[9] « L’Internationale contre la guerre », L’Humanité, n° 3754, 28 juillet 1914, p. 1.
[10] « Du sang froid ! », Le Bonnet rouge, n° 143, 28 juillet 1914, p 1.
[11] « En Faveur de la Paix », Le Bonnet rouge, n° 146, 31 juillet 1914, p. 2.
[12] Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir, op. cit., p. 497.
[13] « Aux féministes, aux femmes », La Bataille syndicaliste, n° 1 199, 30 juillet 1914, p. 3.
[14] « Propos féroces », La bataille syndicaliste, n° 1 199, 30 juillet 1914, p. 1.
[15] Anne Steiner, op. cit., p. 216-217.
[16] « Le retour », Le Bonnet rouge, 17 septembre 1914, p 1.
[17] « Nos guerres », Le Bonnet rouge, 3 août 1914, p 1.
[18] Léon Trotski, op. cit.
[19] « Les Travailleurs du Bâtiment de la Seine s’élèvent contre le Crime de l’Estaque, contre la Guerre et contre les poursuites intentées au Sou du Soldat », La bataille syndicaliste, n° 572, 18 novembre 1912, p. 2.
[20] « Les obsèques de Jaurès », L’Humanité, n° 3762, 5 août 1914, p. 1.
[21] Maurice Barrès, « Le jour sacré », L’Écho de Paris, n° 10 948, 5 août 1914, p. 1.
[22] Charles-Albert, « Partez sans amertume », n° 1 199, p. 1.
[23] Victor Serge, Mémoires d’un révolutionnaire (1940-1941), Éditions du Seuil, Points, Politique, Po 94, 1978, p. 70.
[24] Le Radical, 26 septembre 1918, p. 2, consulté le 9 novembre 2020.
[25] Gilles Heuré, « Gustave Hervé, intellectuel-militant », Mil neuf cent, Revue d’histoire intellectuelle, n° 15, Les anti-intellectualismes, 1997, p. 44.
[26] La Croix, 28 octobre 1925, n° 13 077, p. 2, consulté le 9 novembre 2020.
[27] Éditions de la Victoire. 4 novembre 1935, 84 p.
[28] Urbain Grohier, La Sociale, p. 55, cité par « Comment on arme le revolver d’un assassin », Le Bonnet rouge, n° 148, 2 août 1914, surlendemain de la mort de Jaurès, p. 1.
[29] Lettre aux abonnés de La Vie ouvrière, 1er novembre 1915, cité par Jean-Marc Schiappa, « L’Antimilitarisme et le mouvement ouvrier », Actes du colloque de Saint-Nazaire, 29 et 30 novembre 2015, Déserteurs, mutins, pacifistes, antimilitaristes de tous les pays, unissez-vous !, Les Éditions de la Libre Pensée, Paris, 2016, p. 357.
[30] En novembre 1912, Marcel Sembat, était applaudi lors d’un discours : « En temps de guerre, ce sont encore les cadavres des ouvriers qui pourrissent pour engraisser la terre. C’est Schneider (fabricant français d’armements, N. d. a.), citoyens qui se fait de la réclame avec vos cadavres. », « La Manifestation du Pré-Saint-Gervais », La bataille syndicaliste, n° 572, 18 novembre 1912, p. 2.
[31] Victor Serge, op.cit., p. 56-59.
[32] Lénine, « Le mot d’ordre des marxistes est celui de la social-démocratie révolutionnaire », Le socialisme et la guerre, 1915.
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1915/08/vil19150800b.htm
[33] Michel Winock, op. cit., p.421.
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